Grève totale des internes : J 1

Au lendemain d’une manifestation historique, Marisol TOURAINE, Ministre en charge de la Santé, a pris le parti d’ignorer les revendications des professionnels de santé. Les internes sont en grève pour trois jours, du mercredi 25 au vendredi 27 mars.

Au premier plan, des revendications claires
Depuis plusieurs mois, nous le répétons : il faut du temps pour réécrire de manière concertée le projet de Loi de santé présenté par Marisol TOURAINE. Ainsi, si la santé de demain mérite une réforme, les mesures de prévention et de promotion de la santé ne feront pas tout.

Quelle place sera accordée aux assureurs privés ? La surcharge administrative qui incombera au médecin au détriment de ses patients a-t-elle été anticipée ?

Les questions persistent et nous n’avons aucune garantie. Pire, la précipitation ministérielle n’engage pas à la confiance.

Faute d’avoir été entendus…
Rassemblés par milliers à Paris, les professionnels de santé ont fait entendre leur voix… Pourtant, le ministère est resté sourd à nos attentes de dialogue et de réécriture pertinente du texte. Impensable : Marisol TOURAINE a même demandé une procédure accélérée !

Dès lors, les internes de médecine générale de toute la France, à l’initiative des Lyonnais du SyReL-IMG (Syndicat Représentatif Lyonnais des Internes de Médecine Générale), ont organisé la riposte : grève totale du mercredi 25 au vendredi 27 mars 2015.

Rendez-vous en région !
Cette mobilisation très suivie concerne aussi bien les stages hospitaliers que les cabinets médicaux accueillant habituellement des internes. Internes de toutes spécialités et étudiants en médecine s’associent pour amplifier le mouvement.

A Lyon, Nantes, Toulouse, Saint Etienne, Lille, Clermont-Ferrand, Grenoble, Brest, Limoges, Amiens, Angers, Poitiers ou encore Strasbourg, les internes ont à cœur, en cessant leur activité, d’exprimer une nouvelle fois leur détermination à être entendus.

Des sit-in, manifestations locales, distributions de tract, ainsi que des dons de sang collectifs auront lieu à cette occasion.

Alors que les professionnels de santé – attachés à la continuité des soins – sont peu adeptes des mouvements de grève, ils montrent leur volonté forte de ne pas laisser la santé de demain s’écrire sans eux et au détriment de leurs patients. Ils veulent être entendus et restent mobilisés.

Trystan BACON, Porte Parole de l’ISNAR-IMG.


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